Mardi 24 octobre 2023

"On doit accepter l’idée que l’on met de côté sa propre identité afin d’explorer l’autre" Edward Wadie Saïd,

« L'humanisme doit donc être capable de préserver les différences, mais sans la soif de domination et l'esprit belliqueux qui accompagnent généralement les affirmations identitaires. Et cet équilibre est très, très difficile à atteindre. On doit tout le temps avancer à contre-courant. » Ainsi s'exprime d'Edward Wadie Saïd, critique littéraire et spécialiste du Moyen-Orient, né à Jérusalem dans une famille palestinienne, mais arraché dès son plus jeune âge à sa patrie d'origine. En contrepoint, Daniel Barenboim, pianiste, compositeur, chef d'orchestre, né dans une famille juive russe, émigré en Israël, avec ses parents  au lendemain de sa création. Aujourd'hui, Il pose cette question : l'indépendance de l'un a-t-elle un sens si elle se fait au détriment des droits fondamentaux de l'autre ? »

Les deux hommes sont chacun issus d'une superposition complexe de cultures.L'amitié entre Edward Saïd (1935-2003)  et Daniel Barenboim, est née en 1990. Elle s'est transformée jusqu'en 2003 en une extraordinaire collaboration.En 1999, Daniel Barenboim, crée « l'Orchestre du Divan occidental-oriental » un orchestre symphonique qui a la particularité de réunir chaque été environ 80 jeunes instrumentistes d'Israël, des États arabes voisins (Syrie, Liban, Égypte, Jordanie) , qui viennent en Europe se former et jouer ensemble.

Écouter Télécharger Facebook Twitter Copier le lien Partagez ce podcast !

Ce podcast vous a plu ? Visitez la page de l'émission !